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Des chercheurs américains s’inquiètent des effets pernicieux des filtres de traitement de l’image comme ceux de Snapchat ou d’Instagram. En modifiant les images corporelles, ces derniers brouillent la frontière entre la réalité et la fantaisie...
DES STANDARDS DE BEAUTÉ
Des photos retouchées présentant des corps irréels, des gens qui demandent des chirurgies esthétiques pour ressembler à leurs filtres Snapchat, la sous-représentation de la diversité corporelle... Les médias sociaux entrainent une forme de comparaison qui a un impact maintenant reconnu sur l'estime de soi et la santé mentale.
Les adolescents seraient d'autant plus vulnérables dans cette période de la vie où une plus grande proportion d'individus serait insatisfaits de leur apparence. La spécialiste André-Ann Dufour Bouchard précise que les médias sociaux ne doivent pas être diabolisés pour autant. Les individus vivant de l'anxiété ou ayant une estime de soi plus faible pourraient être toutefois plus vulnérables. D'ailleurs, selon une enquête québécoise réalisée en 2011 auprès des jeunes du secondaire, un adolescent sur deux était insatisfait de son apparence physique. Croyez-vous que les chiffres ont changé plus de 10 ans après cette étude? Pensez-vous que les réseaux sociaux peuvent avoir une réelle incidence sur votre estime?
ET DES MODÈLES IDENTITAIRES
À l'inverse, d'autres influenceurs peuvent avoir une influence positive sur l'estime de soi par le biais du développement identitaire. Certains influenceurs vont agir comme des modèles auprès de groupes ou d'individus. Par exemple, Shina Novalingua, une Inuite qui étudie le commerce à Montréal, utilise Tik Tok pour faire rayonner sa culture autochtone. Les « sorties du placard » de plusieurs membres de la communauté LGBTQ2+ ont inspiré des internautes. Certains influenceurs font la promotion de la diversité corporelle.